note fondamentale : la théorie
Chaque didgeridoo a une note fondamentale qui lui est propre (Do à Si), aussi appelée clé (ou Key en anglais) allant du plus grave au plus aigu comme ci : A (LA), B (SI), C (DO), D (RÉ), E (MI), F (FA) et G (SOL).
Dire avec sa voix la gamme Do Ré Mi Fa Sol donne une bonne idée de l'ensemble des didjes que l'on rencontre sur le marché. Elle est toujours présente dans le son global d'un didgeridoo : on peut donc reconnaître cette note quelque soit le jeu.
Bien que la note d'un didje soit fixe, on peut quand même gagner un demi ton en jouant joues serrées par rapport à jouer joues gonflées. L'autre méthode, plus radicale, est de customiser ton didgeridoo en coupant quelques centimètres à l'une ou aux deux extrémités…
Didje = humain
Comme le disait une conférencière lors du 2ème Festival d’Airvault, chaque didje (et instrument de musique en général) a une note de base encore appelée son fondamental ou clé (key). Pour la connaître, il suffit de souffler dans le didje les joues gonflées, sans forcer ni du souffle, ni des lèvres. Il se trouve que de très nombreux didjes sont en Fa. Certains disent que les aborigènes préfèrent les dièses (entre 2 notes, un Ré dièse par exemple est un peu au dessus du Ré), car ils permettraient de faire davantage de sons différents.
Lors de la conférence, cette dame a parlé également de note fondamentale concernant les humains, précisant que la majorité des humains “étaient” Fa. De là à en conclure que les didje Fa sont -en général- les mieux adaptés à la plupart des joueurs, il n’y a qu’un pas, que je ne franchirai pas.
La Clé, en pratique
Quand on joue à plusieurs, la note basale a son importance : des didjes accordés sur la même note de base feront groupe comme un seul didje. Un slide-didje permet de choisir la même note que ses petits camarades, ou une note dont la dissonance sera intéressante pour le jeu.
note et volume du didje
Imagine un violon, un violoncelle et une contrebasse, ou un petit et un gros saxophone : plus le volume intérieur de l'instrument est grand, et plus sa note fondamentale est grave.
C'est pareil pour les didjes : plus le didje est long et de gros diamètre, plus il sera grave, et inversement, ce qui se vérifie aisément sur un slide-didje.
Mais en pratique, tout reste possible, puisque d’autres facteurs interviennent : plus l'intérieur d'un didje est conique, plus il sera aigu.
C'est parfois trompeur car deux didjes en apparence identiques pourront avoir des notes aussi différentes que Do et Fa, parce que le Do est creusé avec le même diamètre tout du long, et que le Fa est creusé en cône s'évasant vers le sortie.
Les didjes en La et Si sont des notes graves assez rares, du simple fait que les didjes doivent être relativement longs. Difficiles à jouer pour un débutant, ils sont souvent lents (du à la taille du conduit), le son est plus dramatique et peuvent être utilisés lors de cérémonies mortuaires traditionnelles.
Les didges en Ré et Mi sont des notes intermédiaires assez courantes jouées par de nombreux aborigènes, notamment Ré# mais aussi Fa (les didjes mitraillettes). Ils conviennent bien aux débutants.
Les Fa et Sol sont assez aigus, rapides.
- Démo son fondamental -
Gros didjes graves
Certains didjes sont dit “big bore“ (de gros calibre) ou “large bell” (se terminant en une grosse cloche). Ces didjes sont souvent recherchés, notamment pour leur bonne gueule, mais ne sortent pas forcément de meilleurs sons: la preuve, les aborigènes ne semblent pas en être particulièrement friands (j’me trompe ?). De plus, ce sont en général des didjes assez lourds (pensez au transport !), et qui ont une grande et grosse colonne d’air à déplacer (avec une back pressure faible), et demandent donc pas mal de souffle, à un tel point qu’un joueur m’avait demandé lors du premier festival après un bref essai, si mon didje en Si n’était pas percé ! En revanche, il est vrai aussi qu’ils ont un pur son qui fait vibrer toute la baraque, si bien que les vibrations sont presque trop importantes si l’on joue dans la fameuse baignoire (ou en tous cas dans la douche) ! Les cris sont également plus puissants (inversement pour le son labial), mais ce sont des didjes assez lents, sauf si on souffle comme des malades :Sp .
Petits didjes aigus
Inversement, les petits didjes gagnent en rapidité avec la diminution de leur diamètre (surtout le diamètre du premier 1/3, près de l’embouchure). Ils faut donc vous demander, avant tout achat important (en terme financier), quel est votre type de jeu et donc quel type de didje vous serait le plus adapté, sachant que l’on peut trouver un bon compromis dans un Fa en forme de cône (certains diront en forme de gros joint :evil: ).